L’État du Rio Grande, le plus méridional du Brésil, est habituellement l’un des plus importants producteurs de maïs de première récolte du pays. Cependant, cette année, les conditions chaudes et sèches de janvier et février ont eu des conséquences néfastes sur les cultures. Pour certains agriculteurs, il s’agit de la quatrième année consécutive de rendements de maïs décevants.
La semaine dernière, les agriculteurs de l’État avaient récolté 69 % de leur maïs de la campagne 2024/25. Le rythme de récolte est lent, car les agriculteurs privilégient la récolte de soya et de riz.
Emater estime désormais le rendement de maïs à l’échelle de l’État à 6 866 kg/ha (109 boisseaux/acre), soit une baisse de 3,5 % par rapport à l’estimation initiale de 7 116 kg/ha (114 boisseaux/acre). Malgré cette réduction, le rendement de 2024/25 est supérieur de 21 % à celui de la récolte ravagée par les inondations de 2023/24. La superficie consacrée au maïs est désormais estimée à 698 587 hectares, en baisse par rapport aux 748 511 hectares initialement estimés. La production de maïs de 2024/25 est estimée à 4,78 millions de tonnes.
Le maïs semé en décembre et janvier a bénéficié des pluies récentes, mais celui semé plus hâtivement a rencontré des problèmes de pollinisation en raison de conditions chaudes et sèches. Les rendements les plus élevés se trouvent généralement dans le nord du Rio Grande do Sul. Dans la municipalité d'Ijui, le rendement est de 136 boisseaux/acre, à Passo Fundo de 139 boisseaux/acre et à Santa Rosa de 115 boisseaux/acre.
En revanche, les rendements du maïs dans les régions du sud et de l'ouest sont les plus faibles. Dans certaines des zones les plus durement touchées, les rendements sont inférieurs de 60 à 70 % aux prévisions initiales.