La principale raison de la baisse de l'estimation du maïs était la superficie inférieure pour la première culture de maïs et la superficie inférieure pour la culture de maïs safrinha. Conab estime que la superficie cultivée en maïs safrinha diminuera de 7,6 % par rapport à l'année dernière, soit 1,31 million d'hectares. Il existe des désaccords concernant la superficie cultivée en maïs safrinha. Certains analystes estiment que la superficie cultivée sera plus grande que prévu initialement en raison de l'accélération de la récolte du soya. D’un autre côté, la détérioration de la situation financière des agriculteurs brésiliens pourrait entraîner une diminution des superficies cultivées en safrinha. 

En raison des faibles rendements du soya et des prix du soya les plus bas depuis trois ans, certains agriculteurs brésiliens expriment déjà leurs craintes d'être contraints de déclarer faillite et de ne pas être en mesure de payer leurs factures ou de produire suffisamment de soya pour respecter leurs contrats à terme. Dans ces circonstances, les agriculteurs seraient réticents à semer une culture coûteuse de maïs safrinha alors que les prix du maïs sont déjà inférieurs au coût de production. Cela serait particulièrement vrai si le maïs est semé en dehors de la période idéale des ensemencements, lorsqu’il existe un risque accru de baisse des rendements. 

De plus, les agriculteurs qui ont semé leur maïs safrinha signalent de fortes infestations de punaises, de chenilles et de cicadelles du maïs, certains agriculteurs effectuant déjà de multiples applications d'insecticides. Ces infestations de ravageurs augmenteront le coût de production de la safrinha. 

Dans une note publiée vendredi dernier, Aprosoya Brasil a conseillé aux agriculteurs d'être prudents et de ne pas vendre leurs grains dans l'immédiat ou à l'avenir et de ne pas faire d'achats anticipés d'intrants ou de plans d'expansion de la superficie. 

Par conséquent, je pense que la superficie consacrée au maïs safrinha pourrait encore diminuer dans les rapports ultérieurs. De plus, certains métrologues prévoient une fin hâtive de la saison des pluies estivales, mais nous ne le saurons pas avant fin mars ou début avril. 

Selon AgRural, le maïs safrinha 2023/24 au Brésil était semé à 38 % à la fin de la semaine dernière, contre 25 % l'année dernière. Cela représente une avance de 11% sur la semaine.

Dans son rapport sur les récoltes de février, Conab a abaissé son estimation de la production de maïs du Brésil 2023/24 de 3,91 millions de tonnes à 113,69 millions de tonnes, soit une réduction de 3,3 % par rapport à janvier. Dans le rapport WASDE de février, l'USDA a abaissé son estimation de la production de maïs brésilien pour 2023/24 de 3,0 millions de tonnes à 124,0 millions de tonnes.

Maïs safrinha du Mato Grosso - Selon l'Imea, le maïs safrinha du Mato Grosso était semé à 42,1% à la fin de la semaine dernière, contre 34% l'année dernière et 40,6% pour la moyenne des 5 dernières années. Cela représente une avance de 13,4% sur la semaine. Les ensemencements les plus avancés se situent dans la région du centre-nord où le maïs safrinha est semé à 62 %. La région la plus lente se trouve dans le sud-est du Mato Grosso, où 24 % du maïs a été semé. Le prix moyen du maïs dans l'État la semaine dernière était de 39,40 réaux le sac (environ 3,62 $ le boisseau). Vous trouverez ci-dessous le rythme de semis du maïs safrinha 2023/24 dans le Mato Grosso (ligne rouge), un graphique d'Imea.

Maïs safrinha du Paraná - Les agriculteurs de l'État avaient semé 32 % de leur maïs safrinha la semaine dernière. Conab estime que l'État produira 16,3 millions de tonnes de maïs en 2023/24, soit une baisse de 11,7 % par rapport aux 18,5 millions de tonnes produites en 2022/23.

Rio Grande do Sul - Le temps plus sec de la semaine dernière a accéléré la récolte de maïs dans le Rio Grande do Sul, qui est désormais terminée à 52 %. Cela représente une avance de 11% sur la semaine. Les rendements du maïs dans l'État sont variables, certains des meilleurs champs produisant 10 000 kg/ha (159 boisseaux/acre) et les champs les plus pauvres produisant 3 à 5 000 kg/ha (48 à 79 boisseaux/acre). Le rendement moyen du maïs à l'échelle de l'État devrait être inférieur aux attentes initiales de 7 414 kg/ha (118 boisseaux/acre).