La plupart des modèles météorologiques indiquent actuellement un développement modéré de La Nina d'ici octobre et la situation pourrait peut-être persister jusqu'au début de 2021. Cela pourrait être particulièrement important pour les agriculteurs d'Amérique du Sud car cela coïnciderait avec les semis et le développement des cultures.
La Nina est généralement associée à un temps plus sec que la normale pour l’Argentine et le sud du Brésil. Il n'y a pas beaucoup de corrélation entre La Nina et le climat du centre et du nord du Brésil. En fait, dans le nord du Brésil, il y a une tendance à des précipitations supérieures à la normale pendant un La Nina.
Actuellement, il fait très sec dans le nord de l'Argentine, où il y a eu très peu de précipitations depuis environ cinq mois. Certaines parties du sud du Brésil, en particulier les États de Paraná, Sao Paulo et Minas Gerais sont actuellement très sèches et il y a également peu de pluie dans les prévisions.
Si la saison de croissance s'avère plus sèche que la normale dans l'État le plus au sud du Brésil, c’est-à-dire celui de Rio Grande do Sul, ce serait une très mauvaise nouvelle. Au cours de la saison de croissance 2019/20, l'État a souffert d'une très grave sécheresse et les agriculteurs de cet État peuvent difficilement se permettre deux années de sécheresse consécutives.
Dans de nombreuses régions du Brésil, les agriculteurs sont désormais autorisés à commencer à planter leur soya 2020/21, mais la sécheresse actuelle a réduit au minimum les semis hâtifs. Les agriculteurs brésiliens aimeraient recevoir au moins deux pouces de précipitations avant de planter du soya afin de s'assurer qu'il y a suffisamment d'humidité du sol pour la germination et l’étalement. Si les agriculteurs plantent trop tôt, il y a une réelle possibilité qu'ils doivent replanter leur soya si des pluies supplémentaires sont retardées.
En Argentine, une petite quantité de maïs hâtif a été semée, mais les agriculteurs ne commenceront à semer du soya qu'à la mi-octobre.