Il y a eu beaucoup de confusion au Brésil la semaine dernière concernant la suspension potentielle du tarif de 8% sur le soya, le maïs ou le riz importés des pays en dehors du bloc du Mercosul. Plus tôt la semaine dernière, le gouvernement brésilien a annoncé qu'il pourrait suspendre temporairement les droits d'importation sur le soya, le maïs et le riz en provenance de pays en dehors du bloc du Mercosul à partir de septembre. À ce moment-là, le ministre brésilien de l'Agriculture avait déclaré que le Brésil ne manquera pas de ces produits avant la récolte 2020/21 et qu'il ne s'agissait que d'une mesure de précaution si des importations supplémentaires étaient nécessaires.

Une forte opposition à cette proposition a commencé immédiatement par divers groupes associés aux produits de base et des membres du Congrès brésilien qui ont fait valoir que la suppression du tarif réduirait les prix payés aux agriculteurs brésiliens. La pression a fonctionné et à la fin de la semaine dernière, la ministre de l'Agriculture avait déposé une proposition déclarant qu'elle ne l'avait jamais autorisée et que la suspension tarifaire proposée était encore en «phase d'étude».

Un membre du Congrès brésilien de l'État de Rio Grande do Sul a déclaré que la décision du ministre était prudente et qu'une décision de suspension des tarifs devait être fondée sur des faits concrets. Il a déclaré que le Brésil ne manquait pas de ces produits et que si le gouvernement voulait contrôler l'inflation, qui était l'une des raisons invoquées pour la suspension des tarifs, cela pourrait se faire par d'autres moyens.

Il y a eu également une réaction immédiate des responsables agricoles des autres membres du bloc commercial. Ils ont déclaré que le Brésil n'avait pas le pouvoir de suspendre unilatéralement le tarif et ils ont souligné que tout ajustement du tarif devait être négocié et accepté par les autres membres du bloc commercial.

Le fait est que les approvisionnements intérieurs de ces trois produits sont serrés au Brésil en raison de l'augmentation des volumes d'exportation pour 2020. Au Brésil, à cause de l'approvisionnement restreint, les prix intérieurs du soya, du maïs et du riz sont à des niveaux records ou proche des niveaux records.