L'Association nationale brésilienne des exportateurs de céréales (Anec) a estimé la semaine dernière que le Brésil exportera 72 millions de tonnes de soya et entre 30 et 40 millions de tonnes de maïs en 2020. Le président de l'Anec reconnaît qu'il pourrait y avoir des impacts provoqués par le coronavirus et l’accord phase un entre les États-Unis et la Chine, mais il estime qu'il n'aura pas d'impact majeur sur les exportations de soya.

Un gros avantage pour le Brésil est la devise plus faible qui rend les exportations brésiliennes très compétitives sur le marché mondial. Le real brésilien se négocie à environ 4,3 reals par rapport au dollar américain, ce qui est proche de son plus bas historique.

Jusqu'ici en 2020, les exportations de soya brésilien ont été inférieures à celles de l'an dernier, principalement en raison d'un démarrage plus lent de la récolte de soya brésilien. Actuellement, environ 30% du soja brésilien a été récolté, contre environ 40% l'année dernière à la même période.

En 2019, le Brésil a exporté 41 millions de tonnes de maïs, mais les exportations de maïs en 2020 devraient se situer entre 30 et 40 millions de tonnes. L'une des raisons de cette baisse est la forte demande intérieure de maïs. Les producteurs de bétail au Brésil ont connu une forte augmentation des exportations de viande, en particulier vers la Chine, et les troupeaux de bétail du Brésil devraient continuer de croître en 2020, nécessitant ainsi plus de maïs.

De plus, plus d'éthanol au Brésil est produit à partir de maïs au lieu de canne à sucre. En 2019, 3,8% de l'éthanol du Brésil provenait du maïs, ce qui représentait une augmentation de plus de 100% par rapport à 2018. La quantité d'éthanol produite à partir du maïs augmentera considérablement en 2020 comme dans les années à venir à mesure que de nouvelles installations d'éthanol à base de maïs arriveront à produire. Il pourrait y avoir jusqu'à 10 millions de tonnes de maïs utilisées pour produire de l'éthanol au Brésil en 2020.