Argentine soya – Les conditions météorologiques récentes sont devenues plus sèches, ce qui est bon dans une certaine mesure. Cela a permis à certaines régions saturées d’eau de s’assécher. D’un autre côté, toutefois, le temps sec a entrainé un certain stress hydrique dans les productions du sud de l’Argentine, notamment dans le sud de Buenos Aires et la Pampa. Il faudra donc surveiller l’évolution du temps sec dans le sud du pays.
Dans son rapport hebdomadaire, le Buenos Aires Grain Exchange a estimé que 10 % de la récolte de soya se trouve dans les catégories «pauvre à très pauvre». Il a mentionné également que 54,3 % des semis se situent dans les catégories «bon à excellent», ce qui représente une légère amélioration comparativement à la semaine dernière. L’humidité au sol est qualifiée de 14,9 % «déficient à très déficient» et de 40,9 % «optimum à surplus», ce qui est plus sec que la semaine passée. Environ 6 % du soya présentait un surplus d’humidité dans le sol, contre 10 % la semaine dernière. De façon générale, 18 % du soya argentin est au stade du remplissage des gousses.
Le Buenos Aires Grain Exchange laisse son estimation inchangée à 53,0 millions de tonnes, mais il a indiqué qu’elle pourrait baisser en raison des inondations antérieures. Par contre en dehors des zones saturées d’eau, le rendement devrait être bon.
La semaine dernière, le Rosario Exchange avait estimé la production de soya argentin à 52 millions de tonnes, ce qui était une augmentation par rapport à sa dernière évaluation. Le Rosario a également estimé que 700,000 hectares de soya ont été perdus à la suite d’inondations. Il a indiqué que le soya ensemencé plus tôt se porte mieux que celui qui a été semé plus tard. Les fortes pluies ont affecté ce dernier.
Argentine maïs – Les agriculteurs argentins ont finalement fini d’ensemencer les 100,000 derniers hectares de maïs 2018/2019. Les ensemencements de maïs avaient commencé à la mi-septembre pour se terminer à la mi-février, ce qui correspond à une saison d’ensemencement de 5 mois ! Aux États-Unis, ceci équivaudrait à des ensemencements de maïs qui débuteraient à la mi-mars pour finir à la mi-août. Alors que les agriculteurs du nord de l’Argentine finissent de semer leur maïs , les producteurs du centre du pays ont déjà commencé à récolter leur maïs hâtif.
La récolte de maïs argentin 2018/2019 reste difficile à évaluer. Les rendements du maïs hâtif dans les zones centrales du pays devraient être très bons. D’autre part, la sécheresse récente dans les régions du sud de l’Argentine pourrait avoir un impact négatif sur le maïs tardif qui est actuellement au stade de la pollinisation. Enfin, les rendements du maïs très tardif ensemencé dans le nord de l’Argentine sont loin d’être déterminés.
Dans son rapport hebdomadaire, le Buenos Aires Grain Exchange a qualifié la récolte de maïs de 7,2 % «pauvre à très pauvre» et de 60,6 % «bon à excellent», ce qui est pratiquement inchangé par rapport à la semaine précédente. L’humidité au sol a été évaluée à 15,9 % «déficient à très déficient» et à 37,3 % «optimum à surplus», ce qui est plus sec que la semaine passée. Environ 5 % du maïs présente un excès d’eau au sol comparativement à 7 % la semaine précédente. De manière générale, environ 60 % du maïs est au stade de la pollinisation. 19 % du maïs hâtif est mature et 50 % du maïs tardif est au stade de la pollinisation.