Bonjour, 

Statistiques d’abattage aux États-Unis

Le prix du porc a bien remonté vendredi ainsi qu’aujourd’hui, soutenu par le rapport des inventaires surgelés et l’ascension sans fin du prix cash. Bien que le marché tempère son optimiste avec des prix inférieurs que le prix comptant pour les livraisons futurs, le prix cash continue de monter et les prix boursiers suivent la danse. Le prixcash de vendredi était à 107.65 cents/lb ce qui est un sommet depuis 2014, mais fût surpassé seulement pendant 8 mois au cour des 20 dernières années. C’était principalement en 2014.

Prix cash américain - $US/lb

Cependant, le dollar canadien remonte près de son sommet de mars et s’approche du haut des 5 dernières années ce qui affaiblit le prix du porc en dollar canadien. Le fait que la Banque du Canada ait annoncé une réduction de l’assouplissement quantitatif (autrement dit, imprimer de l’argent) de 4 à 3 milliards par semaine est perçu positivement sur le marché des devises puisque le Canada est le premier pays à resserrer ses politiques monétaires. De plus, les projections de croissance pour 2021 ont été augmenté de +4.0% à +6.5%, notamment grâce au secteur des matières premières. 

Taux CAD/USD depuis 5 ans

On garde un œil de près sur le marché des découpes de porc qui a perdu 5 cents/lb depuis 2 jours, principalement à cause du prix du bacon. La marge des abattoirs était estimée à -9 $US/tête avant les données d’aujourd’hui, on va donc commencer à s’approcher de niveau record concernant les pertes des abattoirs… il se pourrait qu’on commence à voir les abattoirs être moins agressif sur les achats de porcs vivants.

Prix du flanc de porc – cents us/lb

Du côté des abattages, il ne manque pas de viande. La production de bœuf totalisait 550 millions de livres tandis que la production de porc étaient de 537 millions de livres, tous deux largement au-dessus des volumes de l’an dernier. Il faut dire que la production en avril 2020 était faible à cause de la fermeture des abattoirs et pas à cause d’un manque d’animaux. Toutefois, même en comparant à 2019, la production est 5% plus élevée, principalement en raison des abattages (2.47 millions de porcs et 665,000 bœufs).

Vendredi en après-midi, il y avait la publication du rapport mensuel Cattle-on-Feed dévoilant le nombre de bœuf en parc d’engraissement. La quantité de bœuf en parc au 1^er avril est inférieur aux attentes à 11.9 millions têtes, soit 5.3% de plus que l’an dernier (estimé à +6.1%). Les placements ont été plus faibles que prévus à 2 millions de veaux. Ce rapport aurait dû être positif pour les prix, mais les contrats ont ouvert à la baisse et ce sont légèrement appréciés en fin de journée.

Bonne journée 

GABRIEL JOUBERT-SÉGUIN, M.SC., CFA, CAIA