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Statistiques d’abattage aux États-Unis

Porc

Le prix du porc de décembre connaît une autre journée sombre avec un nouveau bas pour une 3^ème séance consécutive. Le prix du CàT de décembre a déjà perdu 6 cents/lb depuis les sommets de la semaine dernière maintenant que le sentiment d’optimisme s’évapore avec un prix cash qui stagne et un prix des découpes qui a perdu 6 cents la semaine dernière. Il faut dire que les spéculateurs avaient alimenté l’engouement en octobre avec une position d’achat totalisant 42,000 contrats (+4,900 entre le 14 et 20 octobre), mais à partir de maintenant, les spéculateurs pourraient mettre une pression négative sur les prix s’ils se mettent à liquider leurs positions qui deviennent graduellement à perte. En contrepartie, les éleveurs n’ont pas manqué l’opportunité des dernières semaines, cumulant près de 100,000 CàT vendus (au net) ce qui représente 35% des contrats existant soit une proportion similaire au printemps 2019. 

Prix du CàT de décembre

On pourrait dire que le vent à changer lorsque la Chine a annoncé la progression de son cheptel, la semaine dernière. Les échéances de 2021 baissent depuis déjà plusieurs jours après que les perspectives d’exportation sont moins bonnes et maintenant, c’est le contrat de décembre qui subit la pression des vendeurs.  

Il ne faut pas oublier que le cash est à plus de 78 cents et la découpe à 93 cents, des prix exceptionnels pour cette période de l’année. Cette situation s’explique en bonne partie par les chiffres de production qui sont nettement moindre que prévus par l’USDA. Encore cette semaine, les abattages sont légèrement sous les volumes de l’an dernier à 2.68 millions têtes (-0.4%). Ce qui est intriguant est le poids des animaux qui monte très rapidement, à 214.3 lbs/carcasse. On pourrait croire que le faible volume d’abattage et le poids qui augmente serait expliqué par des problème covideux chez les abattoirs américains, mais rien n’apparait sur le file de presse à cet effet. L’abattoir d’Olymel est cité dans les commentaires américains, comme s’il n’y avait pas de problème au sud de la frontière… L’autre hypothèse est que les éleveurs profitent des prix actuels pour engraisser les animaux le plus possible ce qui se confirmerait avec une baisse des poids si les prix cash se mettraient à baisser dans les prochaines semaines.

Boeuf

Après une semaine difficile, le prix du bœuf se stabilise malgré un rapport Cattle-on-Feed plutôt négatif pour les prix. Vendredi, l’USDA a publié un troupeau en parc de 11.717 millions têtes ce qui était dans le haut de la fourchette des estimés. C’est pratiquement le plus gros troupeau au 1^er octobre depuis plus de 20 ans. La surprise était principalement au niveau des placements lesquels demeurent très élevés malgré les placements volumineux durant l’été. Près de 2.23 millions de veaux ont été placés en septembre ce qui est 5.9% de plus que l’an dernier. La commercialisation se chiffrait à 1.85 millions bœufs gras en septembre, représentant une hausse de 6.2% versus l’an dernier.

Bonne semaine 

GABRIEL JOUBERT-SÉGUIN, M.SC., CFA, CAIA