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Revue des marchés - 19 septembre 24

19 septembre 2024,

Météo US

  • Pour aujourd’hui, le NOAA s’attendait à des averses dans l’ouest du Midwest et le centre des Plaines US. Pour les prochains jours, l’organisme estime que des précipitations sont également possibles dans le sud des Grands Lacs, en Illinois et en Indiana.

À plus long terme, lors des 8 à 14 prochains jours, le NOAA anticipe un retour d’un temps plus sec qui devrait affecter une bonne partie du Midwest et des Plaines US. Mais au cours de cette même période, les températures risquent d’être supérieures à la normale.

  • Pour sa part, World Weather mentionne que le temps est toujours anormalement sec dans plusieurs régions du Midwest. Ses météorologues pensent toutefois que des averses pourraient débuter d’ici lundi prochain dans les secteurs autres que le nord-ouest. Ils ajoutent que malgré tout, les pluies seront bénéfiques même si elles devaient ralentir les travaux aux champs. Pour l'essentiel du Midwest, ils avancent que le temps sec pourrait revenir mardi pour se prolonger jusqu’au jeudi 3 octobre.     
  • Globalement, les conditions météo US à court terme sont correctes.  L’analyse des cartes US, fournies par World Ag Weather et dessinées jusqu’au 3ème jour, indique surtout des possibilités de pluies pour certaines régions à l’ouest des Grands Lacs, spécialement pour le Wisconsin, l’Iowa, le Missouri, l’Illinois et l’Indiana. Certains secteurs des Plaines US comme le Nebraska, et le Kansas pourraient également recevoir des averses. Mais en fin de compte, la météo à l’ensemble du Midwest et des Plaines US pourrait demeurer sèche la plupart du temps.
  • Cette carte US, fournie par l’US Drought Monitor montre que mardi dernier, la sécheresse s’est intensifiée un peu partout à travers le Midwest, le centre et le sud des Plaines US et le Sud-Est US. L’est des Dakotas et plusieurs régions du Minnesota sont restés des exceptions notables avec une humidité des sols adéquate.

 

Maïs

Le contrat de maïs US déc. 24 a clôturé à 4,0575 $ (- 7 cents). Le contrat mars 25 a fermé à 4,2425 $ (- 6 ½ cents). Celui mai 25 a terminé à 4,3525 $ (- 6 ¼ cents).

  • Au cours de la semaine du 12 septembre dernier, les ventes nettes à l’exportation de maïs US 2024/25 ont été de 847,400 tonnes. Le Mexique et les destinations inconnues ont été les principaux acheteurs. 

Les attentes des analystes étaient entre 550,000 et 1,5 million de tonnes. 

  • Le Conseil agraire ukrainien (UAC) mentionne qu’en 2024/25, l’Ukraine pourrait exporter entre 15 et 17 millions de tonnes de maïs, ce qui serait une baisse considérable comparativement aux 30 millions de tonnes de l’an passé.
  • La nuit dernière, le dollar US a été en hausse avant de virer en baisse ce matin. La décision de la Fed de réduire radicalement son taux directeur de 50 points de base n’est pas étrangère à ces mouvements.  Le geste signifiait aux marchés un ralentissement de l’économie US vers une inflation plus raisonnable de 2,0 %. Toutefois, le président de la Fed a averti qu’il ne souhaite pas de réduire davantage le taux directeur au cours des prochains mois.    
  • L’International Grains Council (IGC) a abaissé son estimation de la production mondiale de maïs de 2 millions à 1,224 milliard de tonnes. 
  • L’US Drought Monitor a déposé son rapport hebdomadaire aujourd’hui. Il soutient que mardi dernier, 26 % des plants de maïs US se trouvaient en zone de sécheresse, ce qui était une augmentation de 8 points par rapport à la semaine précédente.  
  • Dans le maïs US, la faiblesse dans le blé US et la force du dollar US ont encouragé les ajustements techniques qui ont été observés dans la journée.  Il reste que les fondamentaux dans le maïs sont quand même positifs notamment avec les problèmes mondiaux comme les troubles géopolitiques et la météo difficile. D’ailleurs, comme l’indique l’IGC, l’offre mondiale de maïs est en baisse.   

Il existe toutefois un bémol avec le spectre d’une bonne récolte de maïs US qui semble se profiler. L’abondance possible du maïs US fait penser qu’il sera peut-être plus difficile d’écouler les stocks US dans un avenir plus ou moins rapproché.  

 

Soya

Le contrat de soya US nov. 24 a clôturé à 10,1325 $ (- ¾ cent). Celui janv. 25 a fermé à 10,3125 $ (- ¾ cent). Celui mars 25 a terminé à 10,4525 $ (- ½ cent). Quant au tourteau de soya US, le contrat oct. 24 a fini à 319,90 $/tonne (+ 2,00 $/tonne). Celui déc. 24 a clôturé à 321,60 $/tonne (- 20 cents/tonne). Celui janv. 25 a fermé à 322,80 $/tonne (- 50 cents/tonne). Du côté de l’huile de soya US, le contrat oct. 24 a terminé à 41,75 $ (+ 76 points). Celui déc. 24 a fini à 40,93 $ (+ 62 points).

  • Les ventes nettes à l’exportation de soya US 2024/25 ont été de 1,748,100 tonnes. La Chine et le Mexique ont été les principaux acheteurs.

Les anticipations des analystes étaient entre 500,000 et 1,7 million de tonnes. 

  • Dans le cas du tourteau de soya US 2023/24, les ventes nettes à l’exportation ont été de -2,900 tonnes, ce qui était une baisse de 2 % comparativement à la semaine précédente et une réduction notable par rapport à la moyenne des 4 dernières semaines. Le Canada et le Nicaragua ont été les principaux acheteurs.

Pour 2024/25, les ventes nettes à l’exportation de tourteau de soya US ont été de 283,000 tonnes. Les Philippines et la Colombie ont été les plus grosses acheteuses.

Les prévisions des analystes étaient entre 50,000 et 650,000 tonnes.

  • Quant à l’huile de soya US, les ventes nettes à l’exportation de 2023/24 ont été de 46,700 tonnes, soit à un sommet de l’année commerciale. Le Mexique et le Canada ont été les principaux acheteurs. 

Pour 2024/25, les ventes nettes à l’exportation d’huile de soya US ont été de 300 tonnes. Le Canada, le Honduras et Taïwan ont été les acheteurs.

Les projections des analystes étaient de plus de 20,000 tonnes. 

  • En Argentine, le faible niveau d’eau du fleuve Paraná au port de Rosario limite les chargements de grain, occasionnant ainsi des retards dans les transports. Il s’agit de l’un des niveaux d’eau les plus bas depuis 1970. Le fleuve Paraná est responsable de 80 % du transport du grain et des oléagineux argentins.
  • Au Brésil, les revenus à la ferme liés aux exportations ont décliné de 9,5 % en août dernier. 
  • Les producteurs de l’est du Midwest mentionnent que les rendements de maïs sont moins bons que prévu, en raison notamment du temps trop sec et des maladies foliaires du maïs.
  • Le ralentissement de l’économie chinoise inquiète, d’autant plus qu’il signifie un risque de baisse de la demande chinoise pour le soya US.  
  • Pour le centre et le nord du Brésil, des pluies associées à la mousson sont attendues vers la fin du mois et au début d'octobre. Normalement, ces précipitations sont bénéfiques et signifient des augmentations potentielles de l’offre, qui, à terme, font chuter les prix du soya et du maïs.
  • Une grève des débardeurs qui travaillent aux ports du golfe du Mexique et de la côte est US est très probable. Mais apparemment, elle ne devrait pas entraver les chargements de soya et de maïs. Une entente entre la ILA (International Longshoremen’s Association) et la USMX (United States Maritime Alliance) fait en sorte que les chargements et les déchargements de grain pourront se faire selon des horaires précis.

Néanmoins, elle risque quand même de poser problème si le grain est stocké dans des conteneurs. La grève pourrait aussi affecter indirectement les producteurs de grain qui seront contraints de suivre certaines directives. Des retards pourraient même se produire dans la livraison de la moulée pour le bétail. 

  • L’IGC projette une production mondiale de soya 2024/25 inchangée 419 millions de tonnes. 
  • Dans son rapport, l’US Drought Monitor mentionne que mardi dernier, 33 % des plants de soya US se trouvaient en zone de sécheresse, ce qui était une augmentation de 7 points comparativement à la semaine précédente. 
  • La journée a été calme dans le soya US et ses dérivés. Peu de changements ont influencé le secteur. Comme le notent des analystes, les problèmes de transport dans le fleuve Paraná et la menace de grève dans les ports du golfe et de la côte est US ont apporté un certain support, empêchant une forte baisse des contrats.

 

Blé

À Chicago, le contrat de blé déc. 24 s clôturé à 5,6550 $ (- 10 ¼ cents). Celui mars 25 a fermé à 5,8500 $ (- 10 ¼ cents). Celui mai 25 a terminé à 5,9600 $ (- 10 ½ cents). À Kansas, le contrat de blé dur rouge déc. 24 a fini à 5,6440 $ (- 14 cents). Celui mars 25 a clôturé à 5,7820 $ (- 13 ½ cents). Celui mai 25 a fermé à 5,8620 $ (- 13 ¼ cents). À Minneapolis, le contrat de blé de printemps déc. 24 a terminé à 6,0775 $ (- 8 ¾ cents). Celui mars 25 a fini à 6,2975 $ (- 8 ¼ cents). Celui mai 25 a clôturé à 6,4125 $ (- 8 cents).

  • Les ventes nettes à l’exportation de blé US 2024/25 ont été de 246,300 tonnes, ce qui était une baisse de 48 % comparativement à la semaine précédente et une réduction de 46 % par rapport à la moyenne des 4 dernières semaines. Le Mexique et les Philippines ont été les principaux acheteurs.

Pour 2025/26, les ventes nettes à l’exportation de blé US ont été de 11,500 tonnes. Le Pérou a été l’acheteur.

Les attentes des analystes étaient entre 300,000 et 700,000 tonnes.

  • Les autorités françaises mentionnent que seulement 28 % du blé récolté présente un poids dans la norme des 76 kg/hl et seulement 41 % des échantillons prélevés comprennent 11 % de protéine ou plus. Les différents problèmes météo, dont les pluies incessantes sont à l’origine de ces constats.
  • Dans un appel d’offres, la Jordanie et la Tunisie recherchent respectivement 120,000 et 125,000 tonnes de blé. De plus, la Tunisie a lancé un appel d’offres pour 100,000 tonnes de blé durum.
  • 4 régions de la Sibérie en Russie ont déclaré l’état d’urgence en raison des pluies diluviennes.
  • LSEG a augmenté son estimation de la production de blé canadien de 1 % à 34,7 millions de tonnes. 
  • L’IGC a abaissé son anticipation de la production mondiale de blé 2024/25 de 1 million à 798 millions de tonnes.
  • Jusqu’à la fin de l’année, la chambre brésilienne des Affaires étrangères a augmenté les quotas à l’importation de blé. Elle souhaite éviter un manque de blé aux marchés domestiques.   
  • Dans son rapport, l’US Drought Monitor soutient que mardi dernier, 58 % des plants de blé d’hiver US se trouvaient dans les zones de sécheresse, ce qui était une augmentation de 1 point sur la semaine passée.
  • Des ajustements techniques ont eu lieu aujourd’hui dans le blé US, surtout dans le blé d’hiver US. La faiblesse des cours du maïs US aurait influencé celle du blé US de façon générale. La  baisse des ventes à l’exportation était aussi à prendre en compte.

Bœuf

Le contrat de bœuf US oct. 24 a clôturé à 179,98 $ (+ 1,68 $). Celui déc. 24 a fermé à 181,13 $ (+ 1,28 $). Celui févr. 25 a terminé à 182,35 $ (+ 1,28 $). Quant au veau US, le contrat sept. 24 a fini à 245,28 $ (+ 2,45 $). Celui oct. 24 a clôturé à 243,78 $ (+ 3,83 $). Celui nov. 24 a fermé à 241,35 $ (+ 3,23 $).

  • Le 18 septembre dernier, le CME Feeder Cattle Index était en hausse de 1,03 $ à 244,42 $.
  • Cet après-midi, la valeur du surgelé a été en baisse avec un écart Ch/Se qui s’est rétréci à 11,30 $. La découpe «Choice» a reculé de 1,82 $ à 299,56 $. La découpe «Select» a perdu 1,49 $ à 288,26 $.
  • Demain, l’USDA devrait présenter son rapport Cattle on Feed du mois de septembre. Les analystes anticipent des inventaires des parcs d’engraissement au 1er septembre dernier à 11,194 millions de têtes. Ils voient également les placements du mois passé à 1,983 million de têtes. Enfin, ils projettent la commercialisation en août à 1,820 million de têtes.
  • Les ventes nettes à l’exportation de bœuf US 2024 ont été de 15,500 tonnes, soit à une augmentation de 36 % comparativement à la semaine précédente et à une hausse de 2 % par rapport à la moyenne des 4 dernières semaines. La Corée du Sud et la Chine ont été les principales acheteuses.   

Pour 2025, les ventes nettes à l’exportation de bœuf US ont été de 800 tonnes. Le Japon a été l’acheteur.

Pour aujourd’hui seulement, l’USDA a évalué les abattages sous inspections fédérales à 122,000 têtes, ce qui représente une baisse de 1,000 têtes comparativement à la semaine précédente et une réduction de 3,985 têtes par rapport à l’an dernier. 

Il a également estimé le cumulatif hebdomadaire des abattages sous inspections fédérales à 493,000 têtes, soit à une augmentation de 8,000 têtes comparativement à la semaine précédente et à une baisse de 7,412 têtes par rapport à l’an passé.

  • Dans le bœuf US, des achats techniques ont eu lieu au cours de la journée. Certains analystes soutiennent que la baisse du taux directeur était un facteur positif qui a aussi encouragé la hausse des contrats. Ils expliquent que la baisse des taux d’intérêt, qui facilite le crédit, pourrait encourager les consommateurs US à acheter davantage de bœuf, une viande généralement considérée comme plus dispendieuse.

Porc

Le contrat de porc US oct. 24 a clôturé à 82,25 $ (+ 20 cents). Celui déc. 24 a fermé à 74,30 $ (+ 43 cents). Celui févr. 25 a terminé à 77,33 $ (+ 33 cents).

  • Le 17 septembre dernier, le CME Lean Hog Index était stable à 84,22 $.
  • Cet après-midi, le prix moyen au comptant de la carcasse a augmenté de 1,39 $ à 76,27 $.
  • La valeur moyenne des découpes a pris 40 cents à 94,81 $. La découpe de la longe a perdu 2,49 $ à 92,90 $. Celle de la fesse a gagné 3,17 cents à 106,46 $. La découpe de l’épaule a régressé de 1,19 $ à 75,42 $. Celle de la côte a progressé de 3,05 $ à 130,10 $. La découpe du jambon s’est accrue de 23 cents à 86,19 $. Enfin, celle du flanc a pris 5,76 $ à 129,75 $.
  • Les ventes nettes à l’exportation de porc US 2024 ont été de 29,000 tonnes, ce qui était une baisse de 3 % comparativement à la semaine précédente et une hausse de 3 % par rapport à la moyenne des 4 dernières semaines. Le Japon et le Mexique ont été les principaux acheteurs.

Pour 2025, les ventes nettes à l’exportation de porc US ont été de 100 tonnes. L’Australie et la République dominicaine ont été les acheteuses.

  • Pour aujourd’hui seulement, l’USDA a évalué les abattages sous inspections fédérales à 479,000 têtes, soit à une baisse de 4,000 têtes comparativement à la semaine précédente et à une réduction de 10,426 têtes par rapport à l’an dernier.
  • Il a également estimé le cumulatif hebdomadaire des abattages sous inspections fédérales à 1,907 million de têtes, ce qui correspond à une baisse de 29,000 têtes comparativement à la semaine précédente et à une réduction de 41,990 têtes par rapport à l’an passé. 
  • Les mouvements de la journée dans le porc US étaient ambivalents. Des analystes ont mentionné que si l’indice CME était stable avant-hier, il est possible qu’hier, il ait augmenté de 16 cents à 84,38 $. Le résultat sera connu demain, mais il est nécessaire de rappeler que la demande de porc US reste élevée, ce qui suggère aussi que les contrats pourraient s’engager en hausse prochainement.     


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