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Revue des marchés - 6 mars 25

06 mars 2025,

Météo Amérique du Sud

  • Pour les prochains jours, le NOAA soutient que les conditions pourraient être plus sèches pour la plupart des régions de production du Brésil. Il précise que celles du Sud pourraient être les plus affectées, surtout avec la sécheresse qui perdure depuis les dernières semaines, spécialement dans le Sud-Est.
  • Pour sa part, World Weather mentionne que la saison des pluies pourrait prendre fin au cours des prochains jours dans le sud-ouest de l’Argentine. Il note que dans cette région, les averses des derniers temps ont laissé une humidité des sols adéquate.   
  • Globalement, les prévisions météo du Brésil connaissent peu de changements à court terme. L’analyse des cartes du Brésil (modèle GFS), fournies par World Ag Weather et dessinées jusqu’au 3e jour, révèle des possibilités de pluies plus ou moins abondantes concentrées dans le centre, aux alentours du Mato Grosso. Par ailleurs, du côté de l’est et du sud-est, il pourrait y avoir un manque de précipitations. Or, dans ces régions, les pluies sont pourtant nécessaires. À prendre aussi en considération que des averses favorables pourraient quand même affecter la région asséchée de l’extrême sud du Brésil, à la hauteur du Rio Grande do Sul et de ses environs. 
  • Essentiellement, les prévisions météo s’améliorent à court terme pour l’Argentine. L’analyse des cartes de l’Argentine (modèle GFS), fournies par World Ag Weather et dessinées jusqu’au 3e jour, montre des possibilités d’alternance de pluie et d’ensoleillement qui pourraient toucher la majorité des régions. D'ailleurs, si des  précipitations ont lieu en Argentine, elles pourraient s'avérer le plus souvent abondantes et bénéfiques. Mais il y a quand même des risques d’inondations pour certaines zones situées dans les alentours de la province de Buenos Aires.
  • Comme le montre cette carte de l’Argentine (modèle GFS), fournie par World Ag Weather et dessinée pour le 3e jour, à l’exception du nord de l’Argentine, les pluies pourraient faire place à un ensoleillement favorable aux différentes cultures (voir les zones grises encerclées).   

 

Maïs

Le contrat de maïs US mars 25 a clôturé à 4,4950 $ (+ 9 ¼ cents). Celui mai 25 a fermé à 4,6400 $ (+ 8 ¼ cents). Celui juil. 25 a terminé à 4,7075 $ (+ 7 ½ cents).

  • Durant la semaine du 27 février dernier, les ventes nettes à l’exportation de maïs US 2024/25 ont été de 909,100 tonnes, ce qui était une augmentation de 15 % comparativement à la semaine précédente et une baisse de 32 % par rapport à la moyenne des 4 dernières semaines. Le Japon et le Mexique ont été les principaux acheteurs.

Les attentes des analystes étaient entre 700,000 et 1,1 million de tonnes.

  • Le média CNBC (US) rapporte que les employeurs US ont effectué la mise à pied de 172,017 employés au cours du mois dernier, ce qui était une augmentation notable comparativement au mois précédent. Il s’agissait aussi d’un sommet depuis juillet 2020.
  • Au Mexique, le Sénat a approuvé l’amendement constitutionnel sur l’interdiction de semis de maïs OGM sur le territoire mexicain. La procédure suivante implique que l’amendement soit approuvé par une majorité des États mexicains.
  • Sans doute à la suite d’une conférence téléphonique avec et son homologue mexicain, Claudia Sheinbaum, le président Trump a déclaré que son gouvernement n’exigera pas de droits de douane sur l’importation de tous les produits mexicains régis par les règlements de l’USMCA. Mais cette politique, qui touche notamment le maïs, ne sera valable que jusqu’au 2 avril prochain. Il est probable que cette décision s’applique aussi au Canada.     
  • Apparemment, la journée dans le maïs US a été celle d’achats techniques.
  • Les analystes et les spéculateurs ont eu l’impression que l’administration Trump a baissé le ton en ce qui concerne les tarifs douaniers impliquant le Mexique et le Canada. Ce facteur, à lui seul, a sans doute poussé la hausse des cours du maïs US
  • Les ventes nettes à l’exportation de maïs US ont été jugées comme positives, mais non responsables de la hausse des cours.

Soya

Le contrat de soya US mars 25 a clôturé à 10,1400 $ (+ 9 ¾ cents). Celui mai 25 a fermé à 10,2725 $ (+ 15 ½ cents). Celui juil. 25 a terminé à 10,3950 $ (+ 14 ½ cents). Quant au tourteau de soya US, le contrat mars 25 a fini à 297,10 $/tonne (+ 4,10 $/tonne). Celui mai 25 a clôturé à 304,90 $/tonne (+ 5,10 $/tonne). Celui juil. 25 a fermé à 311,40 $/tonne (+ 4,50 $/tonne). Du côté de l’huile de soya US, le contrat mars 25 a terminé à 42,60 $ (+ 16 points). Celui mai 25 a fini à 43,17 $ (+ 18 points).

  • Les ventes nettes à l’exportation de soya US 2024/25 ont été de 352,900 tonnes, soit à une baisse de 14 % comparativement à la semaine précédente. Elles étaient toutefois inchangées par rapport à la moyenne des 4 dernières semaines. La Chine et l’Allemagne ont été les principales acheteuses.

Pour 2025/26, les ventes nettes à l’exportation de soya US ont été de 54,900 tonnes. Le Mexique, le Japon et la Thaïlande ont été les acheteurs. 

Les projections des analystes étaient entre 300,000 et 600,000 tonnes.

  • Les ventes nettes à l’exportation de tourteau de soya US 2024/25 ont été de 236,600 tonnes, une augmentation de 34 % comparativement à la semaine précédente et une baisse de 31 % par rapport à la moyenne des 4 dernières semaines. Le Guatemala et le Venezuela ont été les principaux acheteurs. 

Pour 2025/26, les ventes nettes à l’exportation de tourteau de soya US ont été de 100 tonnes. Le Canada a été l’acheteur.

Les anticipations des analystes étaient entre 150,000 et 420,000 tonnes.

  • Les ventes nettes à l’exportation d’huile de soya US 2024/25 ont été de 54,800 tonnes, ce qui était une augmentation notable comparativement à la semaine précédente et une hausse notable par rapport à la moyenne des 4 dernières semaines. Les destinations inconnues et l’Inde ont été les principales acheteuses. 

Les analystes projetaient des ventes à l’exportation entre 0 et 55,000 tonnes.

  • Hier, le président Trump avait annoncé un délai d’un mois sur l’application des tarifs douaniers qui seront imposables dans le secteur automobile en lien avec le Canada et le Mexique. 

Toutefois ce matin, la secrétaire de l’USDA, Brooke Rollins, a mentionné que très prochainement, certains produits liés à l’agriculture pourraient être exemptés de tarifs douaniers : elle faisait allusion à la potasse notamment. La situation reste actuellement à l’étude. À noter que 80 % de la potasse importée par les États-Unis proviendraient du Canada. En temps normal, les agriculteurs US dépendent presque qu’exclusivement des importations pour s’approvisionner en potasse.  

  • LSEG a abaissé son anticipation de la production de soya argentin de 1 % à 49,5 millions de tonnes, ce qui reste une hausse de 500,000 tonnes par rapport aux attentes de l’USDA.
  • Au Brésil, Celeres a réduit sa projection de la production de soya brésilien de 2,4 millions de tonnes à 171,06 millions de tonnes, ce qui reste tout de même un chiffre plus élevé que les 169 millions de tonnes attendues par l’USDA. 
  • Ce matin, l’USDA a annoncé des ventes privées à l’exportation de 20,000 tonnes d’huile de soya US. Les destinations étaient inconnues et les livraisons prévues en 2024/25.
  • Comme pour le maïs US, des achats techniques de contrats de soya US et de ses dérivés ont eu lieu dans la journée. 
  • Les « assouplissements » de l’administration Trump à propos des importations de certains produits canadiens et mexicains ont été l’élément le plus important pour la hausse des cours du soya US et de ses dérivés. Les spéculateurs ont eu l’impression que le président a baissé le ton à ce sujet.
  • La possibilité d’une production record de soya brésilien a quand même limité la progression des cours du soya US et de ses dérivés.
  • Les analystes n’ont pratiquement pas tenu compte des ventes à l’exportation. La tournure du conflit commercial entre les États-Unis, le Canada et le Mexique était au centre de l’attention.

 

Blé

À Chicago, le contrat de blé mars 25 a clôturé à 5,3700 $ (+ 6 ¼ cents). Celui mai 25 a fermé à 5,5400 $ (+ 5 ¾ cents). Celui juil. 25 a terminé à 5,6800 $ (+ 6 cents).  À Kansas, le contrat de blé dur d’hiver mars 25 a fini à 5,4225 $ (+ 8 ¼ cents). Celui mai 25 a clôturé à 5,5700 $ (+ 8 ½ cents). Celui juil. 25 a fermé à 5,7125 $ (+ 8 cents). À Minneapolis, le contrat de blé de printemps mars 25 a terminé à 5,7925 $ (+ 6 ¾ cents). Celui mai 25 a fini à 5,9400 $ (+ 6 cents). Celui juil. 25 a clôturé à 6,0800 $ (+ 6 ¼ cents).

  • Les ventes nettes à l’exportation de blé US 2024/25 ont été de 338,700 tonnes, soit à une augmentation de 26 % comparativement à la semaine précédente et à une baisse de 25 % par rapport à la moyenne des 4 dernières semaines. Le Mexique et les Philippines ont été les principaux acheteurs. 

Pour 2025/26, les ventes nettes à l’exportation de blé US ont été de 77,000 tonnes. Le Honduras, le Mexique et le Guatemala ont été les acheteurs.

          Les attentes des analystes étaient entre 226,000 et 525,000 tonnes.

  • En Russie, Rusagrotrans a réduit ses prévisions des exportations de blé russe entre 40 et 41 millions de tonnes, ce qui est beaucoup moins élevé que les attentes de l’USDA.
  • En Chine, COFCO s’attend, cette année, à une forte augmentation de la production de blé chinois. Les conditions météo seraient favorables.  Cette situation fait penser que l’offre domestique pourrait plus facilement être comblée. Elle indique par conséquent que les importations chinoises de blé pourraient baisser.  
  • Les autorités indiennes pensent que la production de blé indien pourrait atteindre 106 millions de tonnes cette année. En temps normal, les Indiens produisent environ 110 millions de tonnes de blé essentiellement destinées à leurs marchés domestiques.
  • World Weather prévoit un réchauffement au cours des prochains jours pour certaines parties des Plaines US. Un refroidissement pourrait survenir par après. Les conditions des plants de grain d’hiver US ne devraient pas changer même si des averses additionnelles seraient souhaitables. 
  • À l’instar du maïs US et du soya US, ainsi que les dérivés de ce dernier, le secteur du blé US a été affecté par des achats techniques. 
  • Les « ajustements » à propos des tarifs douaniers avancés par le président Trump ont fait penser aux spéculateurs et aux analystes qu’une politique plus accommodante pour le Canada et le Mexique pourrait se mettre en place. Cette idée, qui donne espoir, a suffi à stimuler la hausse des cours du blé US.   

 

Bœuf

Le contrat de bœuf US avr. 25 a clôturé à 196,28 $ (- 28 cents). Celui juin. 25 a fermé à 192,63 $ (- 7 cents). Celui août 25 a terminé à 190,97 $ (- 30 cents). Quant au veau US, le contrat mars 25 a fini à 274,02 $ (- 2,08 $). Celui avr. 25 a clôturé à 274,43 $ (- 1,65 $). Celui mai 25 a fermé à 273,85 $ (- 1,23 $).

  • Le 4 mars dernier, le CME Feeder Cattle Index était en baisse de 88 cents à 277,87 $. 
  • Aujourd’hui, le Fed Cattle Exchange, une division de Central Stockyards (US), a vendu 120 têtes (un mélange de génisses et de bouvillons) des 568 têtes offertes à son encan en ligne US. Le prix moyen des ventes était de 197,00 $. Le secteur IA était concerné par les ventes. Les prix de réserve variaient entre 197,00 et 203,00 $. Les offres les plus élevées étaient entre 0,00 et 197,00 $.
  • Cet après-midi, la valeur du surgelé a été en progression partagée avec un écart Ch/Se qui s’est rétréci à 9,61 $. La découpe « Choice » a reculé de 42 cents à 313,12 $. Celle « Select » a gagné 98 cents à 303,51 $.
  • Les ventes nettes à l’exportation de bœuf US 2025 ont été de 13,400 tonnes, une baisse de 27 % comparativement à la semaine précédente et une réduction de 31 % par rapport à la moyenne des 4 dernières semaines. La Corée du Sud et le Japon ont été les principaux acheteurs.
  • Pour aujourd’hui seulement, l’USDA a évalué les abattages sous inspections fédérales à 122,000 têtes, soit à une augmentation de 4,000 têtes comparativement à la semaine précédente et à une baisse de 649 têtes par rapport à l’an dernier.

Il a également estimé le cumulatif hebdomadaire des abattages sous inspections fédérales à 467,000 têtes, ce qui correspond à une augmentation de 10,000 têtes comparativement à la semaine précédente et à une baisse de 9,969 têtes par rapport à l’an passé.

 

Porc

Le contrat de porc US avr. 25 a clôturé à 86,65 $ (+ 1,95 $). Celui mai 25 a fermé à 89,67 $ (+ 2,20 $). Celui juin 25 a terminé à 97,03 $ (+ 2,45 $).

  • Le 3 mars dernier, le CME Lean Hog Indes était en hausse de 28 cents à 90,22 $.
  • Cet après-midi, le prix moyen au comptant de la carcasse a augmenté de 49 cents à 90,77 $. Quant à celui pour le vivant, il s’affichait à 64,68 $.
  • La valeur moyenne des découpes a progressé de 1 cent à 96,49 $. La découpe de la longe a régressé de 5 cents à 86,66 $. Celle de la fesse a perdu 2,29 $ à 106,13 $. La découpe de l’épaule a pris 57 cents à 70,96 $. Celle de la côte s’est accrue de 1,89 $ à 150,14 $. La découpe du jambon a gagné 2,19 $ à 82,82 $. Enfin, celle du flanc a chuté de 1,22 $ à 152,82 $. 
  • Les ventes nettes à l’exportation de porc US 2025 ont été de 42,400 tonnes, ce qui était une hausse de 32 % comparativement à la semaine précédente et une augmentation de 27 % par rapport à la moyenne des 4 dernières semaines. Le Mexique et la Chine ont été les principaux acheteurs.
  • Pour aujourd’hui seulement, l’USDA a évalué les abattages sous inspections fédérales à 485,000 têtes, soit à une baisse de 4,000 têtes comparativement à la semaine précédente et à une hausse de 13,245 têtes par rapport à l’an dernier. 

Il a également estimé le cumulatif hebdomadaire des abattages sous inspections fédérales à 1,817 million de têtes, ce qui représente une baisse de 141,000 têtes comparativement à la semaine précédente et une réduction de 76,135 têtes par rapport à l’an passé. 

Dollar canadien 


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