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Plus de soya ou de maïs au Québec ce printemps ?

23 mars 2018,

D’ici une semaine, nous aurons une lecture officielle du Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) à savoir ce que les producteurs américains ont l’intention de semer ce printemps. Au Canada et au Québec, Statistique Canada présente les résultats de son sondage auprès des producteurs canadiens généralement un mois plus tard, en avril. Cette année, ce sera le vendredi 27 avril.

Aux États-Unis, le sentiment général est que les producteurs sèmeront davantage de soya de nouveau cette année.

Évidemment, au Québec, à défaut d’obtenir les résultats d’un vrai sondage auprès des producteurs comme le propose Statistique Canada en avril, il reste toujours hasardeux d’avancer de premiers chiffres qui demeurent « théoriques ». Par contre, basées sur les données des dernières années, certaines grandes lignes se dégagent.

Première chose que l’on sait, c’est qu’année après année, le maïs perd la faveur des producteurs agricoles au Québec. Un coup d’œil aux superficies ensemencées depuis l’an 2000 parle de par lui-même. Et qui vole la vedette ?

Bien entendu, le soya, qui ne cesse de progresser depuis des années, passant en 2000 de 150 000 ha à un record l’an dernier de plus de 350 000 ha. Par contre, le blé ne donne pas ça place non plus depuis quelques années, celui étant passé d’un creux de près de 40 000 ha en 2011, à un sommet historique l’an dernier de plus de 90 000 ha.

À partir de ces tendances, et sachant que le soya devrait avoir encore le vent dans les voiles aux États-Unis, on ne pourrait s’étonner de constater que de nouveau ce printemps, les superficies semées en soya au Québec puissent gagner du terrain. De plus, d’un point de vue strictement financier, le prix du soya penche aussi en faveur d’ensemencements plus importants.

On peut ici se baser sur le ratio du prix soya/prix maïs à la récolte au Québec qui, actuellement, s’établit à autour de 2,35, un peu moins qu’au début 2017 (2,45), mais toujours plus favorable au soya.

À l’opposé, on peut se questionner davantage sur les superficies en maïs et blé. Dans le cas du maïs, l’an dernier, celles-ci ont gagné du terrain à leur plus haut depuis 2013. Avec un ratio prix soya/prix maïs en baisse, en principe, la balle serait dans le cas de plus de superficies aussi en maïs encore cette année. Par contre, considérant la tendance à la baisse des dernières années et la bonne progression de 2017, on peut se montrer plus prudent pour 2018 à l’idée d’une autre forte progression.

Enfin, concernant le blé, la progression aura été très forte dans les dernières années, mais semble maintenant s’essouffler un peu, ce qui laisse entrevoir un « plateau » à l’approche de 100 000 ha. Considérant également une progression des superficies en soya, et peut-être même en maïs, on ne devrait donc pas s’étonner de constater que les superficies en blé progressent peu cette année, voir recul.

 Et vous, que sèmerez-vous ce printemps ?

 

 


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