Les agriculteurs du Rio Grande do Sul, dans le sud du Brésil, en sont à la dernière étape de leur récolte de soya 2018/2019. Ils sont généralement satisfaits de leurs rendements, mais pas de la chute des prix du soya.
Emater/RS estime qu’environ 80 % des 5,8 millions d’hectares de soya ont été récoltés et que le rendement global sera de 3,196 kg/hectare (47,3 bo./acre), soit 4,9 % de plus que le rendement de 3,047 kg/hectare (45,0 bo./acre) de l’année dernière. La production de soya 2018/2019 dans le Rio Grande do Sul est maintenant estimée à 18,5 millions de tonnes, ce qui en fait le deuxième plus gros État producteur de soya au Brésil, derrière le Mato Grosso.
L’État du Paraná est traditionnellement le deuxième État producteur de soya au Brésil, suivi du Rio Grande do Sul. Toutefois, la sécheresse qui régnait plus tôt au cours de la saison de croissance a ramené la récolte de soya 2018/2019 à 18,3 millions de tonnes, ce qui le place derrière le Rio Grande do Sul.
Alors que les agriculteurs du Rio Grande do Sul sont satisfaits de leur rendement de soya, ils n’apprécient pas le prix proposé pour ce dernier. Le prix actuel dans le Rio Grande do Sul est de 68 reals par sac (environ 8,13 $ le boisseau), ce qui est de nettement inférieur à celui de l’année dernière. À cette époque, les prix étaient de 83 reals par sac (environ 9,92 $ le boisseau).
Les conseillers en commodités au Brésil ont des opinions mitigées sur ce que les agriculteurs devraient faire avec leur soya non vendu. Certains conseillent à leurs clients de différer leurs ventes dans l’espoir d’obtenir de meilleurs prix. D’autres conseillent aux agriculteurs de tirer parti d’une devise brésilienne plus faible pour vendre leur soya restant, car les prix pourraient baisser dans l’avenir.
Le real brésilien s’échange actuellement à près de 4,00 dollar américain, mais il pourrait se renforcer jusqu’à 3,50 américain si les réformes de retraite sont approuvées par le Congrès brésilien. Chaque fois que la monnaie brésilienne prend de la force, cela entraine généralement une baisse des prix du grain à l’intérieur des terres.
Quel que soit votre avis, à l’heure actuelle, les opportunités de marketing au Brésil sont très médiocres et il n’y a aucun signe que les prix vont bientôt augmenter.