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Lettre sur l'agriculture‏ du 19 août 2014

19 août 2014,

Aujourd’hui, nous parlerons du marché de l’avoine où la production canadienne devrait être 22% moindre que celle de 2013/14 ce qui affectera fort probablement le marché mondial puisque nous représentons 78% des exportations mondiales. À cela s’ajoute l’instabilité dans la région de la Mer Noire ainsi que des faibles inventaires aux États-Unis qui pourrait causer des surprises.   

 

Maïs: +1 ¾ à 3.62 ½ sur septembre et + ¾ à 3.72 ¼ sur déc. 2014

Soya : +4 ¾ à 11.20 ¼ sur septembre et -5 à 10.52 ¾ sur nov. 2014

Tourteau : +7.70 à 399.80 sur septembre et -2.40 à 352.70 sur déc. 2014

Porc :  -0.35 à 94.75 sur octobre et -0.53 à 88.35 sur décembre 2014 

Bœuf : -1.50 à 150.10 sur août et -1.60 à 146.95 sur octobre 2014

CAD : -0.45 à 91.33 sur septembre 2014

 

Cette année, les superficies canadiennes d’avoine s’établissent à 1.23 million d’hectares, pratiquement la même envergure que le maïs et les lentilles. Ceci n’est qu’un faible rétrécissement de 3.5% par rapport l’an dernier, mais à cela s’ajoute un rendement plus raisonnable. Nous aurions plus d’information le 24 août prochain, lors de la publication des perspectives de Statistique Canada, mais on s’attend à un rendement au tour de 3.0 tonnes à l’hectare comparativement à 3.50 l’été dernier. De la sorte, la production devrait avoisiner les 3 millions de tonnes, en baisse de 22% par rapport la récolte précédente. Sur ce tonnage, nous devrions en exporter le deux tiers, principalement vers les États-Unis où les prix ont augmenté de 11.7% durant le dernier mois. Il faut dire que l’instabilité dans la région de la Mer Noire perturbe beaucoup ce marché où le quart de la production mondiale se trouve, soit le double du Canada. De plus, la courbe des prix à terme est de plus en plus prononcée (le prix court terme plus chère que moyen terme) démontrant une perturbation entre l’offre et la demande (graphique 1).

Du côté des États-Unis, la récolte d’avoine est en très bonne condition avec un rendement prévu d’environ 2.4 tonnes à l’hectare pour une production de 1.11 million de tonnes ce qui est relativement faible et nécessitera des importations de 1.45 million de tonnes, démontrant assez bien la dépendance des États-Unis face à la production canadienne. De plus, les inventaires américains devraient rester relativement faibles comparativement aux années précédentes (graphique 2), ajoutant de la sensibilité si jamais une surprise survient. 

Depuis 2011, le prix de l’avoine a passé le niveau des 4.00$/boisseau à un moment ou un autre durant l’année (graphique 3), offrant un potentiel intéressant lorsqu’on regarde le prix des livraisons de mars et mai 2015 à 3.21$ et 3.12$/boisseau respectivement (alors que le prix spot est à 3.70$). Pour un acheteur d’avoine, l’achat d’une option call à 3.30$ au coût de 0.13$/boisseau (650$/contrat) pour mai 2015 semble intéressant au cas où le prix fluctue comme les 4 dernières années. Le risque maximal de cette stratégie est la prime payée de 0.13$/boisseau (650$) alors que l’option vaudrait au moins 0.70$/boisseau (3 500$) si le contrat de mai touché le 4.00$/boisseau d’ici son échéance. Le haut des livraisons d’avoine de main fût de 4.93$/boisseau l’an dernier lorsque le réseau ferroviaire canadien était congestionné.

 

Graphique 1 – Courbe des prix à terme de l’avoine

 

Graphique 2 – Inventaires d’avoine de fin d’année aux États-Unis

Graphique 3 – Historique 5 ans du prix de l’avoine (livraison immédiate)

 

Bonne soirée !


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