Nouvelle

Lettre sur l'agriculture du 23 avril 2014‏

23 avril 2014,

Aujourd’hui, nous discuterons de la récente baisse de 0.50$/boisseau du prix du soya durant la dernière semaine, des prévisions météos américaines et de la réaction retardée du prix du porc face au rapport d’hier.

Maïs: +7 ¼ à 5.03 ½ sur mai et  +8 ¾ à 5.04 ¾ sur déc. 2014

Soya : -11 ¼ à 14.68 ½ sur mai et +12 à 12.27 ½ sur nov. 2014

Tourteau : -1.70 à 478.10 sur mai et +5.80 à 383.00 sur déc. 2014

Porc :  +3.00 à 126.25 sur juin et +3.00 à 102.35 sur octobre 2014

Bœuf : +0.23 à 143.93 sur avril et +0.13 à 135.10 sur juin 2014

CAD : -0.03 à 90.53 sur mars 2014

Après d’avoir touché un sommet à 15.18$/boisseau, le prix du soya s’est contracté de 0.50$ en l’espace d’une semaine en raison d’anticipations d’une demande chinoise plus faible. D’une part, les ventes américaines sont prévues pour ralentir dû à une baisse des achats chinois, mais au point que nous sommes rendu, le marché attend plutôt des annulations puisque les ventes à l’exportation surpassent les prévisions de l’USDA, autrement les inventaires diminueront en dessous des projections. Malgré les faibles ventes des dernières semaines, il y a pas eu de semaine où les carnets de commande a dégonflé, cela se fait toujours attendre. D’autre part, la « Commonwealth Bank of Australia » rapportait aujourd’hui que la Chine devrait mettre sous enchère 3 millions de tonnes de soya en provenance des réserves nationales, ce qui représente près du tier de leur réserve ou 4.3% des importations totales de cette année. Conséquemment, le marché chinois aura une abondance de fève ce qui pourrait potentiellement amener à des annulations de commandes américaines.

D’un point de vue technique, le prix de la fève du mois de mai teste présentement des niveaux intéressants. À la fermeture, on se situe à la moyenne mobile 20 jours ainsi que sur un support sur lequel le prix a rebondit à 3 reprises depuis le début du mois (graphique 1). Aussi, on note une grosse contraction de l’écart entre les prix de mai et juillet, terminant la journée à seulement 4 cents. Ce « spread » avait connu ses hauts le 31 mars dernier à 34 cents et est en chute libre depuis. Il faut retourner en novembre pour retrouver un ci-petit écart. Normalement, si la courbe à terme des prix bascule (spot moins cher que juillet), la situation de pénurie s’esptomperait ce qui est un message négatif pour le prix. Autrement dit, les acheteurs ne voudraient plus payer une prime de risque pour acquérir le physique à court terme, comme dans le maïs.

Par ailleurs, les prévisions météos dévoilent de bonnes précipitations en début de semaine prochaine ce qui pourraient ralentir le rythme des ensemencements (graphique 2). Néanmoins, les précipitations devraient être assez faibles d’ici la fin de semaine, aidant les fermiers américains à ratrapper le retard par rapport la moyenne 5 ans. 

Avec un gros délai, le prix du porc a finalement réagit aux données sur les inventaires surgelés qui étaient 11% plus faibles que l’an dernier contrairement aux attentes qui anticipaient une augmentation des réserves. Il aura fallu attendre jusqu’à midi pour que le prix du porc augmente  qui a d’ailleurs terminé la journée en hausse de 3 cents/livre sur juin, juillet et octobre. Rappelons que la différence entre les prévisions et le résultat du rapport représente environ 80 millions de livres, ce qui est l’équivalent d’une journée d’abattage aux États-Unis. 

Graphique 1 – Prix du soya de mai

Grahique 2 – Précipitations pour les prochains 7 jours

 


Partager cet article